Plan B
- Natalia
- 2 sept.
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 sept.
T’as remarqué comme parfois on n’arrive pas à faire ce qu’on veut, et on se contente d’un plan B, qui peut être fade, franchement naze ou carrément tout pourri.
Laisse-moi donc te donner des exemples de plans B dans ma vie. Et bien sûr je parle toujours de ma vie, de ce que Dieu me dit à moi maintenant. Ça veut pas dire que tu dois appliquer tout pareil tout le temps sous peine de « t’es trop nul je te signalerais ». En cas de doute, vois avec Jésus.
Diversion
Avant de rencontrer Jésus, je regardais beaucoup de séries, je jouais beaucoup aux jeux vidéo, et je passais globalement beaucoup de temps dans l’imaginaire. Il fallait absolument occuper mon cerveau pour qu’il évite de vriller dans des angoisses, dans des colères, dans des ressassements infinis d’injustices.
Lorsque je terminais une série, c’était sérieusement un stress pour moi d’en retrouver une : et pis je voulais pas un truc d’une seule saison, ça m’occupait pas assez longtemps.
Tu t’imagines bien que c’était pas mon rêve d’enfant, de passer ma vie sur Netflix et sur des jeux vidéo. Pourtant, quand t’as eu ta journée de taf, quand t’es épuisé, quand les relations t’agressent, quand tout est un effort, quand rien ne semble t’apaiser, que faire d’autre ? Après avoir galéré toute la journée, ou toute la semaine, tu mérites bien une pause non ? Tu mérites bien de te détendre, de te divertir.
Quand j’ai rencontré Jésus, l’angoisse et la colère ont naturellement disparu, embarquant les séries et jeux vidéo dans leur disparition subite. Je n’en avais plus vraiment besoin. Mais, en cette fin d’année scolaire 2025 (je suis prof), je me retrouve un peu dans pas mal de trucs à gérer au boulot, avec une charge mentale qui s’intensifie. Je fais des trucs chouettes, ça me plait bien, mais c’est pas tout simple. J’ai envie de me poser.
Alors quand les soirées arrivent, quand les week-ends arrivent, que je suis trop cuite pour bosser, que faire ? J’ai pas hyper le courage de me lancer dans des grandes choses. Tour en vélo, rando, grand projet dessin, inviter du monde, tout ça me semble bien trop énergivore. Comment me ressourcer alors ?
Les vieilles habitudes reviennent comme des solutions à tous mes problèmes. Je loue quelques films, je me mets sur quelques jeux vidéo. Pourtant, ça m’emballe pas. Quand je suis sur un jeu, j’ai envie de continuer, j’ai envie d’y rejouer, mais je trouve pas ça d’un intérêt flagrant. C’est pas un truc qui me fait rêver, ça emballe pas mon cœur : c’est un plan B.
C’est littéralement un passe-temps. C’est une activité pour passer mon temps, comme si le temps était un truc soulant dont il fallait que je me débarrasse. C’est juste une diversion pour mon cerveau. Une diversion pour les prises de tête. Une diversion. Une fuite quoi.
Je demande à Jésus ce qu’il pense de tout ça, comment me ressourcer quand je suis à plat. Il me dit tout net de ne pas retomber dans mes vieilles habitudes. J’avais l’impression que c’était sa pensée, mais avant qu’il insiste, je n’étais pas sûre d’avoir bien discerné sa voix. Mais là, plus de possibilité de faire mine de ne pas avoir compris.
Même avec une parole claire, même en étant certaine que c’était bien Dieu, pas facile. Mais attends, j’ai commencé un jeu, je pourrais juste finir ? Ou juste continuer un peu ? Et je voulais acheter une manette pour le nouveau jeu d’avions que je viens de récupérer. J’ai même pas encore essayé ce nouveau jeu !!
Je négocie comme ça, en sachant que c’est pas Dieu qui cède. C’est jamais lui qui cède. Je pourrais choisir de l’ignorer, je pourrais choisir de faire keskeujveu. Sauf que je sais très bien que c’est lui qui a raison, et que s’il me dit non à un truc, c’est qu’il a trop trop mieux pour moi. Je sais donc que je fais finir par virer tous les jeux vidéo de mon PC (que je viens d’acheter et d’installer), mais j’ai besoin de temps pour accepter de le faire. Purée ça pique.
Et du coup, une fois que j’ai désinstallé tout ça : bah je fais quoi au prochain shabbat ? Je me faisais une joie de me faire enfin un « shabbat-geek » ! J’en ai jamais fait. Un shabbat jeux vidéo, films, glandouille.
Alors pour le shabbat, si t’es pas familier avec le délire : je suis encore en apprentissage là-dessus, mais pour moi, c’est un jour de ressourcement où on bosse pas, on essaye de faire un truc un peu sympa – traditionnellement du vendredi soir au samedi soir mais moi je le fais le dimanche pasque je suis souvent prise le samedi. Le but c’est pas d’appliquer une loi qui t’empêche de faire des trucs, c’est de t’autoriser à décrocher du boulot et de la pression du quotidien. Le but c’est de faire comme une petite fête chaque semaine, de prendre ce temps spécial pour plonger dans la joie et la paix du ciel (plouf). Tu voies l’idée ?
Donc ok, pas de films (ou très occasionnellement), pas de jeux vidéo, alors quoi ? Je fais quoi avec une énergie proche des racines des pâquerettes ?
Le problème de ne plus avoir accès aux fuites faciles, c’est que tu te retrouves obligé de te sortir les doigts des poches et de faire preuve d’inventivité pour trouver un truc sympa à faire.
Cela dit, l’avantage de ne plus avoir accès aux fuites faciles, c’est que tu te retrouves obligé de te sortir les doigts des poches et de faire preuve d’inventivité pour trouver un truc sympa à faire.
Du coup, ce shabbat-là, après une sieste bien méritée, je mets mon carnet à dessin dans mon sac, je prends mon vélo, je descends au Fier (rivière d’à côté), et je me pose au bord de l’eau pour dessiner les bidules qui m’inspirent. Tiens, j’ai jamais pris le temps de dessiner la magnifique falaise d’en face, alors que ça fait 2 ans que j’habite là !
C’est sur qu’il faut un peu plus d’énergie de lancement pour ça que pour juste se poser devant un film ou un jeu. Mais par contre ça me ressource vraiment. Je suis contente de ce que j’ai fait. Je suis heureuse d’avoir rassemblé mon courage pour le faire, et c’est ok d’avoir aussi fait une sieste avant. Je n’ai pas passé le temps, je l’ai utilisé.
Le temps n’est pas une espèce de truc collant et indésirable dont je dois me débarrasser ! Même quand je suis fatiguée, le temps est un cadeau du ciel, quelque chose de précieux.
Et le Dieu de l’Univers regarde ce qu’on fait avec les petites choses qu’il nous donne (par exemple un tardigrade – c’est un micro-organisme), pour voir s’il nous donne des plus grandes choses (par exemple une girafe – c’est un macro-organisme). Alors avant de rougner pasque j’ai pas assez de temps pour faire tout comme je veux, je vais être reconnaissante du temps que j’ai et ne pas le jeter par la fenêtre (t’imagines le randonneur qui passe innocemment devant chez moi et bim, il se prend du temps dans la face).

Alliance
Attention autre sujet, rien à voir !
Quand j’étais gamine, je rêvais d’un mari. On serait pas parfaits, mais on formerait une équipe, une famille en fait. Un tout. Pas juste une colloc de deux personnes. Quelque chose de nouveau. Quelque chose d’unique. On se compléterait, on se soutiendrait, on serait un.
Je n’ai jamais réussi à vivre ce rêve avec un homme. Pourtant, j’ai essayé. Avec un mec qui cochait toutes les cases de ma liste de critères. Je me suis pas dit que mes critères n’étaient pas les bons, ou qu’ils ne contenaient pas le plus important. Je me suis pas dit que j’avais des choses à régler en moi avant de vouloir construire avec qui que ce soit.
Je me suis dit : c’est mort avec les mecs, j’y arriverais pas, je suis pas sûre de connaître quelqu’un qui y arrive. Je me marierais avec une femme. Plan B activé.
Ensuite, j’ai vu ce plan B comme la solution à tous mes problèmes, tous mes malheurs. Alors tu penses bien que je t’aurais probablement tabassé si tu m’avais dit à l’époque « Natalia, c’est l’idée la plus débile que t’as eu de toute ta vie, même en comptant la fois ou t’as décidé de passer une semaine sans quitter ton appart et sans voir personne pour pouvoir enfin faire jeux vidéo/ice tea/chips sans être dérangée ».
(D’ailleurs pour info à l’époque j’étais hyper fière de cette semaine : au moins j’ai besoin de personne, je suis autonome – dans la catégorie plan B bien pourri on est pas mal)
Ensuite, j’ai commencé à me demander si vraiment c’était pertinent d’être en couple exclusif. Après tout, c’est juste culturel le délire de se marier avec une seule personne non ? Si on se tapait juste tranquillou les gens qu’on a envie, ce serait pas plus simple ? On appelle ça « relationner » avec des gens. Tu peux avoir quelques personnes avec qui tu relationnes, en qui tu te confies plus ou moins, et si l’une d’elles te soule, t’en as d’autres pour te rattraper. Moins de risque. Il peut y avoir des hommes, des femmes, des couples, des non-binaires dans tes relations. Hop, le plan C arrive discrètement.
Et puis je sais pas, je me sentais pas de me lancer là-dedans. Je suis restée sur le plan B. Mais si j’avais été au bout, si Jésus ne m’avait pas rattrapée, j'aurais tenté mon plan B. Vu que j'avais rien géré dans ma vie, il aurait royalement foiré aussi. Et après échec du plan B, est-ce que j’aurais tenté le C ? Je me serais dit des trucs genre : c’est pas possible de former une vraie équipe avec une personne, c’est une utopie, alors j’essaye même plus ? Au lieu de construire une magnifique alliance, ce dont je rêvais, ce à quoi mon cœur aspire depuis toujours, je me serais contentée de ce plan C ?
Renonce
Sans écouter Jésus, j’ai simplement renoncé à mon cœur, à qui je suis, à mes rêves. J’ai renoncé à mes rêves les uns après les autres, et j’ai appelé ça l’ouverture d’esprit, la tolérance, la liberté, l’autonomie, et même les rêves.
Sauf que c’était pas mes vrais rêves. C’était mes rêves de remplacement. Mes rêves B, C… On peut aller loin comme ça, et au bout d’un moment tu perds complètement de vue la vérité. Tu perds de vue le rêve A de ton cœur. Le seul authentique. Le seul véritable. Le seul.
Ne renonce pas à tes vrais rêves, renonce à tes idées pourries. Renonce à tes plans B. Demande à Jésus où tu as des plans B, et même quand ça pique, même quand tu ne sais pas comment vivre sans, renonce sans hésitation à ces trucs pourris (moi en vrai j’hésite vachement à chaque fois en fait, mais si tu fais mieux que moi je t’en voudrais pas). Jésus va remplir le vide avec quelque chose de magnifique, qui comble véritablement ton cœur.
Natalia, impératrice du plan A
La vidéo correspondante ici.
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