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C'était pas moi

  • Photo du rédacteur: Natalia
    Natalia
  • 14 avr.
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 avr.

Avant de rencontrer Jésus, j’étais chrétienne. Enfin en tout cas je le pensais. Mais j’avais cru tellement de mensonges horribles sur Dieu que j’avais pas hyper envie de me rapprocher de lui. En fait je croyais en Dieu, mais je ne croyais pas Dieu.

Je te raconte ce à quoi j’ai pu croire, et comment j’en suis sortie.


Voici pour commencer ce qu’on m’avait dit (croyances plus ou moins ancrées en moi, selon comment j’y avais adhéré) :


Le prophète


C’est la fin des temps. On attend le retour de Jésus du jour au lendemain. D’ailleurs c’est pas trop la peine de te lancer dans des projets longue durée, t’auras pas le temps de les finir (études, construction, prêt pour acheter de l’immobilier…).


On attend la fin du monde, la mort, la destruction. Perspective pas très joyeuse. Tout l’inverse de l’espoir et de la joie donnés par Jésus.  


Aussi, comme y’a eu Jean-Baptiste avant l’arrivée n°1 de Jésus sur Terre, il y a autre prophète avant l’arrivée n°2 de Jésus. Nommons cette autre prophète B. Si tu ne suis pas son message, tu rejettes le prophète le plus important de notre temps, et Jésus avec. Tu rejettes Jésus, t’es pas sauvé.


J’étais très embêtée avec ça, parce que les gens autour de moi avaient cette « révélation que B est le prophète de notre temps », et moi non. Déjà j’avais pas la révélation qu’il nous fallait forcément un prophète de notre temps alors… Et en même temps, pourquoi pas ? Ce monsieur avait beaucoup de guérisons, et des résurrections. Que demander de plus ? 


La chute


Je te dis ce que j’ai retenu que B explique. Je peux me planter, j’ai pas tout lu ce qu’il a pu dire, et encore moins appris par cœur. C’est ce que j’ai retenu avec mes filtres et mes imperfections. Je dis pas que c’est exactement ce qu’il a dit ou voulu dire. Et franchement, le problème c’est pas ce qu’il a voulu dire. C’est ce que j’ai compris. Alors voilà :


Adam était parfait. Eve non. Lorsque le serpent l’a tentée elle a couché avec lui (il devait ressembler à un humain – y’en a qui supposent que c’était l’homme de Néandertal ou un truc comme ça). C’était le rapport sexuel le « fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal », le tout premier péché. L’acte qui a séparé l’humain de Dieu.


Adam, qui était parfait, a voulu protéger Eve de la colère de Dieu, et a décidé de coucher aussi avec elle pour qu’elle soit sa femme. Un peu genre « on est ensemble, si tu la punis, il faudra me punir aussi ». Du coup c’est ce qui s’est passé, il s’est pris la malédiction de la chute avec elle.


Alors on retient de cette histoire que la femme est responsable de tout le malheur du monde, et c’est mal de coucher avec quelqu’un. Du coup je comprenais pas pourquoi fallait être hétéro : si de toute façon le sexe c’est mal, ça va changer quoi que ce soit avec un homme ou une femme ?


Les femmes


Le même monsieur disait : les femmes ne parlent pas dans l’église, et n’enseignent pas. C’est marqué dans la Bible.

En plus, c’est assez logique : Dieu a créé Adam, parfait donc. Puis il a fait une espèce de sous-produit de l’homme : la femme. Le sous-produit ne peut pas être aussi bien que le produit.


Comme si elles n’avaient pas fait déjà assez de dégâts, les femmes corrompent les hommes en mettant leurs corps en valeur. Celles qui se maquillent, mettent des décolletés, des pantalons (ou des shorts, c’est pire) sont clairement dans la débauche. Et on revient au péché originel : le rapport sexuel.


Ça c’est ce que j’ai retenu que B disait.


Abeille
Tu comprendras à la fin pourquoi y'a une abeille

Les autres


Maintenant y’a l’effet que ça a eu chez certains croyants, et j’étais carrément dedans :

Y’a des gens qui se disent chrétiens mais ils n’ont pas compris.

Que ce soit les catholiques, les protestants, les évangéliques, les baptistes, les adventistes, les pentecôtistes, les whatever, ils n’ont pas accepté B. Quelle que soit l’étiquette. Ils disent chercher Dieu, mais ils ne reconnaissent pas B. Comme les religieux qui ont rejeté Jésus, ils rejettent B. Ils sont trop loin de la vérité, on ne peut pas aller dans une de leurs églises.

Du coup on reste entre nous, dans notre petite communauté qui s’essouffle au fil des années, et on ne confronte jamais notre compréhension de la parole.


Voila. Maintenant tu sais dans quoi j’étais. Alors que faire avec ça ?


Conclusion


J’en voulais tellement à Dieu de tous ces trucs horribles, ces trucs écrasants. Après avoir été embarquée dans une église très étrange et pas du tout en accord avec toutes les doctrines que j’avais apprises, j’ai rencontré Jésus. Et du coup je lui en ai beaucoup parlé : « C’est vraiment ce que tu penses ? La femme est un sous-produit de l’homme ? C’est marqué dans ta parole que la femme ne doit pas parler, ni enseigner, mais là tu me parles tout le temps à travers des femmes pasteures. Et je vis des guérisons, des délivrances. C’est complètement incohérent !! ».


Et ce qui me revenait à chaque fois c’était « reconnais un arbre à ses fruits » (amour, joie, paix, liberté, et tout un tas de trucs chouettes que je découvrais soudainement dans cette église bizarre de gens qui laisse les femmes maquillées prêcher).


Pourtant, la doctrine était tellement ancrée en moi que je n’arrivais pas à écouter ce discernement évident. Et puis c’était avant que j’aie l’explication de ce qui est marqué dans la Bible sur la femme (très différent si tu prends la VO).


Une fois, je fais un rêve ou la pasteure de l’église me fait faire un truc horrible, en me disant que si si, c’est ok, Dieu est d’accord. Je suis pas sûre, alors après coup, je vais demander à Dieu. Et il me répond « tu sais bien que non ». Et c’était tellement évident. J’aurais même pas dû lui demander. Furieuse, je retourne voir la pasteure. Je me sens sale, utilisée, abusée : je lui faisais confiance ! Je lui reproche tout ça, et elle me dit « Mais c’était pas moi. C’était une sorcière qui avait pris mon apparence ». Et du coup je me sens trop bête : ça pouvait pas être la pasteure. Encore une fois, c’était évident. Je lui en voulais mais c'était pas elle.


Ce rêve m’a perturbée pendant un moment. Le sentiment qui est resté était très négatif, j’ai pas pigé tout de suite que c’était de Dieu. Je pensais que les rêves qu’il donnait étaient toujours baignés d’un flottement d’amour et de joie. Mais pas du tout.


Quelques mois plus tard, je repensais à toutes les doctrines qui se heurtaient à ce que je voyais, ce que je ressentais et ce que je vivais, et ce rêve m’est revenu. Ça m’est tombé dessus :


- C’était pas moi.


Tout d’un coup, c’était Dieu qui me parlait. C’était pas lui. Les femmes écrasées dans l’église, c’était pas lui. Je lui en voulais mais c’était pas lui. Ça n’a jamais été lui. J’ai tellement pleuré ce jour-là ! Cette révélation, qui couvait déjà depuis longtemps, m’a complètement retournée. J’ai été libérée d’un poids énorme.


C’était pas lui ! Et je l’ai toujours su. J’ai toujours su que ça ne collait pas avec son cœur. J’ai toujours su. Parce que ça sert à rien d’avoir un Dieu s’il ne remplit pas totalement ton cœur, s’il ne change pas totalement ta vie, si ton cœur ne se met pas à sautiller de joie quand tu passes du temps avec lui, si tu ne pleures pas de tout l’amour qu’il te donne, si tu n’as pas envie de le laisser faire grandir ton cœur pour que tu puisses recevoir encore plus cet amour, si tu ne passes pas de la mort à la vie lorsque tu le découvres.


C’était pas lui.


Pardon Jésus de t’en avoir tellement voulu pour des choses contraires à ton cœur. Pardon d’avoir osé croire que tu n’étais pas encore plus merveilleux que mon cœur l’espérait. Pardon d’avoir imaginé que c’était tout ce que tu avais pour moi : de la honte, de la culpabilité, un sentiment de n’être rien, une conviction de n’avoir aucune valeur et un vague espoir de quelque chose après la mort que je ne suis pas sûre de pouvoir saisir. Pardon d’avoir cru au mensonge que tu m’avais créée sans vraiment y penser.


C’était pas toi. Ça n’a jamais été toi.


Merci d’être venu me chercher malgré tous les murs que j’avais mis entre nous. La connaissance du bien et du mal : croire que je pouvais discerner ce qui est bon pour moi sans te demander ton avis. Ça nous a éloigné. Ça nous séparés. Ça nous a volé des années. Ce fameux fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. C’était pas le sexe le problème. C’était d’avancer sans toi. De croire que je savais. De croire que j’avais la connaissance. La connaissance du bien et du mal. La connaissance du bon et du mauvais.


Toi tu m’as créée avec tout ton amour, pour qu’on fasse des choses magnifiques ensemble 🥰. Tu as pensé avant ma naissance, et même avant la création du monde, à ce qu’on allait pouvoir faire ensemble :

Raconter à tout le monde que j’ai rencontré Jésus, observer une flaque d’eau au microscope, avoir le privilège de donner un coup de main dans une église de chrétiens hyper perchés 😉, devenir maîtresse sans faire exprès, créer un jeu vidéo, grimper au sommet d’une montagne et y agiter une bannière, écrire un livre, dessiner une abeille, chanter et danser devant les arbres impassibles, planter un petit-pois, préparer un cours sur les petites bêtes qui ont trop de pattes, s’arrêter brusquement pour prendre en photo une limace, enseigner la botanique, s’émerveiller devant la première feuille du petit-pois, acheter un smartphone (grande étape pour moi), s’emballer sur les formations à l’église, utiliser mon premier sac à main, découvrir la puissance et la joie d’être vraiment ensemble…


Merci pour ce chemin magnifique que tu as tracé pour nous ❤️‍🔥. Rien que pour nous. ❤️‍🔥

Et merci d’avoir tracé un chemin à partager avec chaque être humain que tu as créé avec tant d’amour.


Natalia, impératrice des petites et grandes aventures avec Jésus


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